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Neiman Marcus se place sous la protection de la loi américaine sur les faillites

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7 mai 2020

New York, 7 mai 2020 (AFP) -  Après JCrew, la pandémie de coronavirus a fait une nouvelle victime parmi les grands noms de la distribution aux États-Unis: la chaîne de magasins de luxe Neiman Marcus a annoncé jeudi être placée sous la protection du Chapter 11 de la loi sur américaine sur les faillites . Elle va entamer une vaste restructuration pour ne pas disparaître 113 ans après sa création.


La boutique Neiman Marcus de Bal Harbour aux États-Unis / Neiman Marcus


Les mesures de confinement et de distanciation sociale qui ont provoqué l'arrêt de l'économie américaine mi-mars ont poussé le groupe, né à Dallas (Texas, sud) en 1907, à fermer tous ses magasins et de mettre au chômage technique ses 14 000 salariés alors même qu'il ployait sous une dette de plus de 4 milliards de dollars. Environ 10 des 43 magasins du groupe, propriétaire également des enseignes Bergdorf Goodman, Horchow et Mytheresa, ont rouvert dans les Etats fédérés déconfinés -- Texas, Floride, Nevada et Géorgie. La fermeture des autres est prolongée jusqu'au 31 mai.

Neiman Marcus, dont le magasin Bergdorf Goodman est situé sur la célèbre cinquième avenue tout près de l'entrée de Central Park à Manhattan, a eu recours jeudi au chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites pour éviter d'être acculé par ses créanciers. Ce dispositif permet à une entreprise, qui n'arrive plus à rembourser sa dette, de se restructurer sans la pression des créanciers. "Avant le Covid-19, Neiman Marcus faisait de solides progrès pour renouer avec de profits et une croissance durable", a déclaré le PDG Geoffroy van Raemdonck. "Cependant, comme la plupart des entreprises actuellement, nous faisons face à une perturbation sans précédent (de notre activité) causée par la pandémie de Covid-19", a-t-il ajouté.

Neiman Marcus affirme être parvenu à un accord avec des créanciers, qui ont accepté d'effacer des milliards de dollars de dette. En échange, ces derniers vont devenir les actionnaires majoritaires du groupe lorsque celui-ci émergera de la faillite à l'automne. Le groupe rejoint ainsi son rival JCrew, connu pour son style chic décontracté et en difficultés depuis des années, qui s'est placé quatre jours plus tôt sous la protection du même régime des faillites américaines.

D'autres chaînes devraient suivre, d'après les analystes, qui évoquent Macy's, JC Penney, Nordstrom, Kohl's et Lord & Taylor. Symboles de la société de consommation à l'américaine, les grands magasins ont été les moteurs des centres commerciaux géants ("mall") qui ont essaimé aux Etats-Unis jusqu'à l'explosion du commerce en ligne. Leur déclin, commencé il y a une décennie, a été précipité par le succès d'Amazon et de la "fast fashion" (H&M et Zara).
 

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