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Orchestra, nouvelle victime d’une cyberattaque dans le secteur mode

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30 nov. 2021

Le phénomène des rançongiciels prend une ampleur sans précédent en France. L’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) rapporte pour 2020 une explosion de 255% des signalements d’attaques dans l'Hexagone, par rapport à 2019. Dernière victime en date: l’enseigne française de mode enfantine et de puériculture Orchestra a fait l’objet la semaine dernière d’une cyberattaque qui a affecté ses systèmes d’information, relate Midi Libre.


Orchestra


L’action de piratage informatique a débuté mercredi 24 novembre. La direction de NewOrch (propriétaire de la chaîne aux 430 magasins) a alors demandé aux salariés du siège de Saint-Aunès (Hérault) de rester chez eux pour télétravailler.

Contactée, la direction de NewOrch nous répond que "le fonctionnement de [ses] boutiques et de [son] service n'a pas été impacté par la cyberattaque. Ils continuent de fonctionner normalement".

Selon les spécialistes qu'elle a consultés, la société dit ne pas être "la principale cible des hackers. Nous sommes une victime collatérale. Selon toute vraisemblance, les virus ont été envoyés à des millions d'adresses mails.  Le service informatique d'Orchestra a immédiatement réagi en bloquant le système et la propagation du virus informatique. Nos collaborateurs en charge de ce service nous disent envisager un retour à la normale d'ici le milieu de la semaine".

Cependant, selon le média local Métropolitain, qui couvre l’actualité de la zone montpelliéraine, l’attaque aurait entraîné le blocage temporaire de terminaux de paiement et le piratage de données clients. Toujours selon ce site, les hackeurs à la manœuvre auraient réclamé une rançon de plusieurs millions d’euros à l’entreprise, qui se serait tournée vers la gendarmerie de l’Hérault pour déposer plainte, déclenchant le début d’une enquête. Un point sur lequel la direction ne nous a pas répondu.

L’enseigne Orchestra, reprise l’an dernier à la barre du tribunal par son propre patron Pierre Mestre et qui avait généré 563 millions d’euros de ventes en 2019/20, n’est pas le seul acteur de la distribution mode a subir une telle agression en ligne. En 2020, une sévère attaque a contraint la marque de lingerie Lise Charmel à se placer en redressement judiciaire "par protection". En juin dernier, c’était Camaïeu qui subissait une cyberattaque paralysant temporairement son activité, et mettant notamment hors-jeu son e-shop pendant plusieurs jours. Le parquet de Paris avait alors été saisi.

Selon une étude d'International Data Corporation (IDC) parue en août 2021, pas moins d’un tiers des entreprises mondiales auraient été la cible de rançongiciels (ou ransomwares) depuis l’été 2020.

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