Ouverture du dimanche : la filière du luxe trouve un accord

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
19 mai 2016

La Fédération Française de la Couture, du Prêt-à-Porter, des Couturiers et des Créateurs de Mode est parvenue à trouver un accord avec les syndicats pour permettre l’ouverture dominicale des commerces dans les Zones Touristiques Internationales.

Les syndicats FO, CFDT et CGC auraient ainsi signé l’accord, selon Les Echos, avec pour condition sa limitation à 26 dimanches travaillés à l’année. Les salariés, volontaires, seront payés double, les griffes participant aux frais de garde d’enfant ou d’ascendants dépendants.
 
Seraient concernées par cet accord une trentaine de maisons pour une centaine d’adresses dans les zones visées. Les magasins Vuitton, Chanel, Dior, Hermès, Fendi, Lanvin ou encore Kenzo font partie des marques concernées.

Cet accord intervient sur fond de bataille rangée entre syndicats et commerçants, dont les Galeries Lafayette, alors que le BVH/Marais a pour sa part trouvé un accord d’entreprise. La fin d’année 2015 avait vu l’échec des négociations successives entamées par l’Union du Grand Commerce de Centre-Ville (UCV) pour tenter de décrocher un accord de branche. En parallèle, la Mairie de Paris, sceptique, déployait un « Observatoire des zones touristiques internationales (ZTI) » pour surveiller l’impact réel de l’ouverture dominicale sur les quartiers concernés.

Pour appliquer l’ouverture dominicale permise par la loi Macron, dont les décrets ont été publiés fin septembre 2015, un accord entre partenaires sociaux est un passage obligé. Accord qui peut intervenir via des accords de branche, d'entreprise ou d'établissement, ou encore via un accord territorial. L'accord peut être conclu avec les délégués syndicaux, les représentants élus du personnel ou par un salarié mandaté par une organisation syndicale.