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21 déc. 2022
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Paul Smith voit ses ventes bondir et sa perte se réduire

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21 déc. 2022

Sir Paul Smith reste une source d'inspiration rare pour la jeune génération. Et la marque du toujours fringant designer anglais joue a plein ce lien dans un partenariat avec le Council of Fashion Designers of America (CFDA). La marque et l'organisme de la mode américaine ont dessiné un projet pour accompagner de nouveaux talents. Et même leur proposer d'intervenir sur une proposition Automne-Hiver 23 de la ligne "&PaulSmith" dédiée aux collaborations, qui a vu notamment en avril dernier le label anglais Ahluwalia, Priya Ahluwalia apporter son esprit dans l'offre Paul Smith. Pour ce premier opus avec le CFDA, la marque Commission, fondée en 2018 par les créatifs new-yorkais d'origine sud-coréenne Dylan Cao and Jin Kay.  Le fruit de cette collaboration sera proposé sur le site marchand de la marque, dans ses boutiques ainsi que sur la plateforme Ssense. Mais il n'y a pas que sur la créativité que la marque anglaise a des fourmis dans les jambes. Son activité est en plein regain.

Les résultats de Paul Smith pour l'exercice précédant se terminant à la fin du mois de juin montrent une reprise "réjouissante" après les effets de la pandémie, reflétant à la fois les avantages des "mesures d'atténuation" prises pendant la crise du Covid et la demande accrue pour ses produits depuis que la situation s'est améliorée.


Paul Smith - Spring-Summer2023 - Menswear - Paris - © PixelFormula


La société a également enregistré une progression constante des ventes en magasin et en ligne, ce canal étant désormais important pour l'entreprise. Et chaque saison, depuis que les restrictions Covid ont été assouplies, a été marquée par des progrès, au point que l'entreprise est maintenant en avance sur les saisons pré-pandémiques sur certains indicateurs.

Les chiffres de Paul Smith Group Holdings Limited - la société holding qui chapeaute toutes les activités de Paul Smith - montrent que l'activité s'est "fortement redressée". Mais, à l'instar d'autres détaillants, elle a déclaré qu'elle "continue à faire face à des défis, notamment l'impact de l'inflation croissante et la faible confiance des consommateurs".

En ce qui concerne les chiffres clés, le chiffre d'affaires du groupe au cours de l'exercice financier a augmenté de 22% pour atteindre 197,35 millions de livres sterling. La marge brute s'est également améliorée en raison de l'augmentation des volumes, de l'efficacité de la gestion des stocks et d'un plus grand nombre de ventes à plein prix, les restrictions liées à la pandémie ayant été levées.

Le bénéfice brut de l'entreprise s'est élevé à 99,2 millions de livres sterling, contre 77,9 millions un an plus tôt, et elle a réalisé un bénéfice d'exploitation avant éléments exceptionnels de 5,6 millions de livres sterling, ce qui est nettement mieux que la perte de 3,1 millions de livres sterling de la période précédente. La société a réalisé un bénéfice d'exploitation d'un peu plus de 4 millions de livres sterling une fois les coûts exceptionnels inclus, ce qui est une bonne nouvelle par rapport à une perte d'exploitation de 12,1 millions de livres sterling un an plus tôt, lorsqu'elle avait été affectée par d'importants coûts ponctuels.

Et bien que la société ait enregistré une perte nette globale pour l'année, à 3,6 millions de livres sterling, celle-ci est bien inférieure à la perte de 18,8 millions de livres sterling enregistrée au cours des 12 mois précédents. Le groupe a également terminé l'année dans une position de trésorerie solide.

Si l'on examine plus en détail certains chiffres, les ventes au détail pour l'année ont augmenté de 35% dans l'ensemble et de 41% à périmètre constant, car elles ont bénéficié de l'augmentation de la fréquentation due à l'ouverture des magasins pendant la majeure partie de la période.

Les ventes au détail de la saison automne-hiver 21 ont augmenté de 36% par rapport à la saison précédente et de 35% à périmètre constant. Cependant, elles ont été inférieures de 6% (en termes de ventes à perte) à celles de la saison d'automne pré-pandémique.



Paul Smith - Spring-Summer2023 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Dans le même temps, les ventes au détail du printemps-été 22 ont connu une forte hausse de 49% par rapport à l'année précédente et de 41% en données comparables. De manière significative, elles ont également augmenté de 1% par rapport au printemps-été 19.

Bond des ventes en ligne



Paul Smith a ajouté qu'il constate peu à peu de nouvelles améliorations en termes de fréquentation, avec des ventes au détail globales pour l'automne-hiver 22 en hausse de 11% par rapport à l'année dernière, bien qu'en baisse de 5% par rapport à l'automne-hiver 19 en comparable. Dans ce contexte, les ventes en ligne sont en baisse de 11% par rapport à l'automne-hiver 21, mais l'investissement de la société dans la vente en ligne pendant la pandémie porte clairement ses fruits puisque ces ventes sont en hausse de 47% par rapport à l'automne-hiver 19.

Même si les 130 magasins et points de vente de la société sont désormais ouverts, les ventes directes en ligne au cours de l'année écoulée ont représenté 34% de ses ventes au détail. Il s'agit d'une baisse par rapport aux 51% de l'exercice précédent, ce qui est compréhensible étant donné qu'elles avaient reçu un coup de pouce artificiel à l'époque, les magasins ayant été fermés pendant une grande partie de cette période.

Le commerce électronique est aujourd'hui un canal majeur pour l'entreprise, et elle a déclaré que sa dynamique devrait se poursuivre sur la base des tendances actuelles et des investissements continus dans ses capacités numériques et ses activités de marketing numérique.

Elle a également ajouté qu'elle observe des signes de croissance " très encourageants ", notamment dans ses catégories de vêtements, ainsi qu'une augmentation de la fréquentation dans certains de ses points de vente les plus importants, les clients revenant dans les centres-villes.

Cela dit, la société a continué à revoir et à affiner son portefeuille de magasins et a fermé un site à Birmingham, au Royaume-Uni, et un autre à Paris, en France. En revanche, elle a ouvert un magasin à Williamsburg, à New York, et transféré un magasin de Hong Kong dans le centre commercial IFC.

En ce qui concerne la vente en gros, les 12 derniers mois ont également été marqués par une reprise, les ventes en gros de l'entreprise aux partenaires franchisés, aux grands magasins, aux magasins physiques multimarques sélectionnés et aux détaillants en ligne dans le monde entier ayant augmenté de 12% pour atteindre 82,6 millions de livres sterling.

En fait, son activité de vente en gros a été "résiliente" tout au long de la pandémie, et elle a continué à être performante en termes de livraisons et de ventes. Les commandes à terme confirmées depuis la fin de l'année pour le printemps-été 23 sont en hausse de 4% par rapport à la même période un an plus tôt et sont même supérieures de 1% au printemps-été 20, qui était la dernière saison de commandes à terme avant que l'impact de la pandémie ne se fasse sentir sur ces commandes.

Un problème, cependant, concerne le fait que la reprise continue d'être inégale selon les zones géographiques. Mais l'entreprise a continué à gérer avec succès ses niveaux de stock, malgré une demande "erratique et incertaine ".

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