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Recyclés et biodégradables, les collants se tissent un avenir plus durable

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13 sept. 2021

Le jean est régulièrement présenté comme le vêtement dont la production occasionne le plus pollution, mais les collants génèrent eux aussi des montagnes de déchets. Un problème que les acteurs de la mode prennent progressivement à bras-le-corps via le recyclage, la consigne, et plus récemment la décomposition en fin de vie. Dernière en date, la marque Hēdoïne lance une collection de collants associant résistance et fils biodégradables pour réduire durablement son impact sur l'environnement.





Quelque 104 millions de collants sont jetés en France chaque année, d'après les chiffres communiqués par l'association Halte à l'Obsolescence Programmée (HOP), sachant que pas moins de 130 millions de paires sont dans le même temps commercialisées. Un chiffre qui grimpe à 8 milliards dans le monde, et qui laisse deviner les tonnes de déchets engendrées par l'une des pièces stars du dressing féminin. A l'heure où l'industrie de la mode tente de réduire son impact environnemental, la question de la gestion de ces déchets ne pouvait que s'imposer, tout comme sa réponse : recycler, consigner, et se tourner vers des fils biodégradables pour permettre aux collants de se décomposer en fin de vie.

C'est ce que propose aujourd'hui la marque Hēdoïne avec toute une collection de collants 30 deniers associant sa technologie ultra-résistante, infilable, à du nylon biodégradable, pas à 100% mais à 85%; ce qui permet tout de même de voir les collants se décomposer en matière organique entre 3 à 5 ans, contre plusieurs décennies pour des collants classiques. Tout a été pensé pour réduire le gaspillage. Un problème important quand on sait que les collants ne dépassent pas les trois utilisations pour plus de 40% des femmes, d'après une étude quantitative et qualitative menée par HOP avec pas moins de 3.000 retours consommateurs.

Notons que Hēdoïne n'est pas la première marque à expérimenter les collants biodégradables; les pionnières en la matière étant deux Françaises installées à Londres. Sophie Billi-Hardwick et Marie Bouhier ont toutes deux fondé la marque Billi London qui a récemment dévoilé "le seul et premier collant au monde avec une biodégradation accélérée en décharge". Durables et écoresponsables, les collants se décomposent en 5 ans seulement en décharge. Une initiative qui semble avoir ouvert la voie pour des collants plus durables.

Le recyclage et l'upcycling



Si les collants biodégradables apparaissent comme "LA" solution la plus efficace pour réduire l'impact de cet accessoire mode incontournable, d'autres marques oeuvrent également pour limiter le gaspillage. En septembre 2020, on vous parlait des initiatives de deux marques engagées : Rev Society et Atelier Unes. La première propose notamment des collants en fils recyclés à partir de déchets industriels, tandis que la seconde s'est concentrée sur des collants recyclés et consignés, un procédé qui consiste à restituer le produit en fin de vie en vue d'être transformé en chouchou.

(ETX Daily Up)
 

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