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12 oct. 2016
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Roberto Cavalli annonce un plan de restructuration drastique

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12 oct. 2016

En crise depuis des années, Roberto Cavalli doit affronter une cure drastique avec, à la clé, près de 200 suppressions d’emplois sur un effectif total de 672 employés, la fermeture d’une série de magasins, ainsi que des bureaux de Milan avec le transfert de toutes les activités à Osmannoro, le site florentin de la griffe.

Le dernier défilé Roberto Cavalli de Perte Dundas en septembre - © PixelFormula

 
Dans un communiqué, la Maison a pris les devants en annonçant d’elle-même qu’elle avait rencontré ce mercredi les représentants des syndicats pour leur présenter « un projet de réorganisation qui sera engagé dans les prochains jours ».

« Le projet est finalisé au retour à la rentabilité opérationnelle de la société d’ici à 2018, tout en assurant de solides perspectives à la relance de la marque », indique la Maison de luxe florentine, qui prévoit « une simplification de l’organisation de l’entreprise », ainsi qu’une « rationalisation de la production, de la logistique et du réseau de vente ».

La griffe italienne a été rachetée en avril 2015, à hauteur de 90 %, par le fonds italien Clessidra, épaulé par des investisseurs asiatiques. Une opération qui valorisait la marque autour de 350 millions d’euros, selon des estimations de l’époque.

En 2015, Roberto Cavalli affichait un recul de 14,2 % de son chiffre d’affaires, à 179,7 millions d’euros, et une perte brute opérationnelle de 1,6 million d’euros. La marque, qui avait enregistré une perte nette de 9,7 millions d’euros en 2014, a en revanche dégagé l’an dernier un bénéfice de 32,7 millions d’euros, principalement grâce à la plus-value encaissée par la vente de son immeuble parisien de la rue Cambon.

Face à la situation plus que fragile de l’entreprise dans un marché de plus en plus difficile, les nouveaux actionnaires ont préféré faire appel dès juillet à un nouveau CEO expert en restructuration, en l’occurrence Gian Giacomo Ferraris, qui a notamment œuvré au redressement de Jil Sander, puis de Versace.

Roberto Cavalli - Spring-Summer 2017 - Womenswear - Milan - © PixelFormula


« Après une analyse initiale du groupe, je crois que Cavalli a tout ce qu’il faut pour obtenir le succès, mais les coûts de la société doivent être en ligne avec le chiffre d’affaires et c’est l’objectif que nous voulons atteindre », explique le manager dans le communiqué.

Pour le nouveau patron de Roberto Cavalli, « seules les marques iconiques avec un modèle de business cohérent et une organisation efficiente seront en mesure de survivre » dans un contexte particulièrement difficile pour l’industrie de la mode, avec une « baisse significative de la demande dans plusieurs marchés clés » et « l’importante transformation des dynamiques du secteur ».

En place depuis trois mois, Gian Giacomo Ferraris n’a pas perdu de temps, mettant fin également ce mercredi au contrat de Peter Dundas, directeur créatif de Roberto Cavalli depuis trois saisons. Dans cette période de transition qui devrait se prolonger jusqu’en 2018, les collections seront dessinées par une équipe de style interne.

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