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Marguerite Capelle
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8 sept. 2018
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Une affaire de famille chez Tory Burch

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Marguerite Capelle
Publié le
8 sept. 2018

Les choses restent en famille chez Tory Burch, dont la maman, Reva, assise au premier rang, était la principale inspiration d’une splendide démonstration de panache bohème chic, à l’occasion du défilé de la créatrice vendredi matin à New York.


Tory Burch Printemps-été féminin 2019 - New York - Photo: PixelFormula

 
Peu de créateurs ont puisé l’inspiration dans leur propre histoire familiale autant que Tory Burch. Et il est vrai que la plupart n’ont pas eu une enfance aussi enchantée que Tory, dont les parents aisés prenaient de longues vacances d’été pour découvrir les régions et les cultures les plus exotiques du monde. Des voyages qui ont été la source de son style personnel unique et du succès remarquable de sa griffe.

« Quand je regarde des photos d’eux, je pense à une certaine élégance décontractée des sixties. Et c’est ça que je voulais obtenir aujourd’hui », a expliqué Tory Burch, en tenue de soie imprimée façon Dangereuse sous tous rapports.

Et que faisait Tory quand ses parents se lançaient dans ces fabuleux voyages ?
« Ils laissaient les gosses à la maison ! C’était une autre époque, même si je me suis bien amusée à la ferme avec mes frères. J’étais un vrai garçon manqué. Mais mes parents revenaient avec des trésors incroyables, des trouvailles du marché, des idées brodées de perles et des histoires fantastiques », se souvient-elle.

Quatre décennies plus tard, le résultat était visible dans ce défilé particulièrement cool, qui s’est ouvert sur des chemises en crêpe de soie de style marin, des robes blanches en popeline de coton avec un je-ne-sais-quoi d'amish, d’autres en soie georgette avec des cols foulard, et des robes tuniques sophistiquées constituées de bandes de viscose, de jacquard et de coton.

Parmi ses meilleures idées figuraient des robes et tops de dentelle rebrodés de toute beauté, agrémentés de chaînes, disques et pièces de métal. Des bracelets maille en or et des chaines complétaient ces silhouettes, vus sur de nombreux sacs. Elle avait également associé de nombreuses tenues à des bottines en soie très pragmatiques, garnies de semelles rétros en caoutchouc et de coques. L’ambiance était extrêmement bohème et tout à fait désinvolte.

Le décor était lui aussi élégiaque, au Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum, où les modèles ont arpenté l’Arthur Ross Terrace and Garden, connu pour être le seul jardin sur la Cinquième Avenue.

L’invitation de Tory Burch contenait même deux photos datées de 1979, représentant sa jeunesse bucolique. Sur l’une d’elle, Tory et sa mère, Reva, sont dans une ferme, la maman serrant dans ses bras un caniche tandis que Tory caresse un corgi. La seconde montre son père, Buddy, tout pimpant en pantalon chino et chemise rayée, sur les marches d’un grand hôtel en Grèce. Les deux clichés rendent bien le sentiment d’euphorie que procure le voyage dans une contrée nouvelle, qui est au cœur de l’ADN de la créatrice.

Tory Burch, dont le nom de jeune fille est Robinson, a même passé le tube de Simon & Garfunkel Mrs Robinson pour le final. Sa mère, Reva (née Schapira), une beauté renommée connue pour être sortie avec Steve McQueen et Marlon Brando, a clairement adoré la référence, qui a suscité un murmure d’approbation largement partagé. Et c'était bien mérité.

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