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23 oct. 2013
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VF Corp : une liste de substances interdites aux fournisseurs

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23 oct. 2013

Le groupe américain d'habillement élabore actuellement une liste de produits chimiques dont l'utilisation sera bannie du processus de production de ses fournisseurs. VF Corp entend contrôler par la suite les produits finis afin de s'assurer de leur conformité.

Adidas, Greenpeace, Nike
En Chine, 70% des cours d'eau sont pollués, selon Greenpeace.
C'est Peter Higgins, responsable supply chain sustainability and business value du groupe, qui en a fait l'annonce lors de la conférence Planet Textile. Rendez-vous voisin du salon Intertextile à Shanghai, et durant lequel responsables de groupe et représentants d'ONG on présenté aux professionnels leurs initiatives respectives.

"Pourquoi ne pas changer d'approche" a ainsi lancé Peter Higgins, prenant à contrepied nombre d'initiatives consistant à sélectionner ses fournisseurs en fonction du caractère durable de leur production. "Publions une liste des produits à ne pas utiliser, et vérifions ensuite la conformité des pièces livrées. Le tout en apportant l'aide nécessaire à nos fournisseurs pour qu'il devienne en mesure de répondre à ces attentes".

Si la liste de produits bannis n'aurait pour l'heure pas été constituée, le responsable de VF Corp y voit la clef d'une meilleure incitation à l'amélioration des productions. L'enjeu est de taille pour VF Corp. L'entreprise fait en effet produire 486 millions de produits à l'année au travers de ses très nombreuses marques. Parmi lesquelles Vans, The North Face, Timberland, Wrangler, Nautica, ou encore Kipling, Napapijri et Jan Sport".

Une annonce néanmoins tempéré par un autre intervenant de la conférence. Senior vice-président en charge du Quality Management & Sustainability d'Esprit, Charles Dickinson était en effet venu représenté le Zero Discharge Roadmap Group. Initiative visant à éliminer tout rejet de produits polluants dans la nature, et à laquelle prennent notamment part Inditex, Gap Inc, H&M, Nike, Adidas, C&A, Limited Brand ou encore Marks&Spencer.

Un objectif "zéro" qui ne doit pas exclure pour le représentant d'Esprit. "Nous utilisons beaucoup de produits: c'est un fait. Nous devons agir : c'en est un autre" explique ainsi Charles Dickinson. "Mais il est complexe de demander aux fournisseurs de cesser tout usage ou rejet de produits chimiques du jour au lendemain. Ils sont habitués à ce système, autour duquel ils se sont construits. Donc même si l'objectif est "zéro", nous devons d'abord leur proposer une alternative".

Toujours est-il que ces différentes initiatives ont un coût. Un prix qui, commercialement, pourra difficilement être répercuté au consommateur final. "Les clients ne paieront pas plus cher pour un produit durable" pour Peter Higgins. "Seul un faible pourcentage des consommateurs y consentira". Quant à la question du contrôle réel des usages des fournisseur, elle continuera de se heurter au problème difficilement quantifiable de la délocalisation sauvage. Écueil où ce sont les gouvernements qui sont appelés à la rescousse.

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