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20 déc. 2019
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Ba&sh poursuit sa croissance à grande vitesse

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20 déc. 2019

C'est une nouvelle année de croissance très soutenue qu'achève Ba&sh en cette fin 2019. La marque féminine parisienne fondée il y a quinze ans par Barbara Boccara et Sharon Krief - toujours actionnaires aux côtés du groupe Vog et du fonds L Catterton (alliance de LVMH, du Groupe Arnault et de l'américain Catterton) - s'apprête à clore son exercice sur une progression de 40 % de ses ventes mondiales. L'objectif ambitieux, passer de 150 à plus de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, va être atteint. 


Doutzen Kroes, première égérie du sac Teddy - Ba&sh


"C'est clairement une trajectoire extraordinaire, estime le PDG Pierre-Arnaud Grenade. En 2015 (année de la prise de participation de L Catterton à hauteur de 50%, ndlr), Ba&sh c'était 45 millions. Quatre ans plus tard, c'est 200 millions et 1 200 salariés. Des salariés que je tiens à saluer, précise le dirigeant, car en cette fin d'année très compliquée, les équipes en magasins, en Ile-de-France comme dans les grandes agglomérations françaises, ont la vie difficile."

Un climat local morose qui ne devrait pas ternir le bilan à fin 2019, puisque le dirigeant estime la marque de luxe accessible "assez préservée". "Nous répartissons nos risques, et nous devrions quand même finir l'année avec une croissance comparable en France", précise Pierre-Arnaud Grenade. 

Car la progression de Ba&sh ces dernières années s'est faite grâce à l'effort d'internationalisation de la marque. La moitié du parc de 250 points de vente est désormais situé hors de France. Comme prévu, plus d'une cinquantaine d'ouvertures ont eu lieu cette année, pour se renforcer sur les marchés américain, chinois et européen, avec quelques nouveaux pays abordés en direct : le Danemark, la Norvège et le Portugal notamment, mais aussi le Canada avec Toronto, et bientôt Montréal, dans quelques semaines.

Si le Vieux Continent dégage une croissance de 12 % en comparable, la Chine et les Etats-Unis sont des moteurs encore supérieurs de croissance. Ce sont d'ailleurs sur ces deux pays qu'ont eu lieu le plus grand nombre d'ouvertures en 2019, tendance qui se poursuivra en 2020. 

"Le canal digital a fait une très grosse année également, représentant 17 % du chiffre d'affaires total. Avec une particularité chez nous, c'est que cela ne se voit pas forcément sur la progression de cette part, mais parce que nous nous inscrivons dans un contexte de forte hausse globale", explique Pierre-Arnaud Grenade. Une tendance qui devrait se poursuivre l'an prochain, soutenue par la signature d'un nouveau partenariat avec Farfetch, nouvelle vitrine web mondiale de la marque, qui démarre en cette toute fin d'année. 

Pour 2020 en effet, les perspectives sont bonnes aux yeux du dirigeant de Ba&sh, qui en revanche ne commente pas le niveau de rentabilité de l'entreprise. "Nous nous attendons à 25 ou 30 % de croissance des ventes en 2020, détaille-t-il, avec le même rythme d'une cinquantaine d'ouvertures de points de vente". Un nouveau cap, celui des 250 millions d'euros, est donc en vue pour Ba&sh. 

Nouvelle offensive de communication autour du sac Teddy 



Les efforts seront à nouveau portés sur l'international, la marque projetant d'ouvrir pour la première fois en Italie ou en Suède notamment, mais aussi sur la transformation digitale de l'entreprise, incarnée notamment par de nouveaux projets de services rendus possibles par le digital et testés sur le marché français, comme le lancement imminent d'un service de location avec Les Cachotières ou encore d'un dispositif de seconde main en partenariat avec Reflaunt et Arianee.

Pour soutenir cet objectif, la marque continue par ailleurs d'investir, d'une part, sur sa visibilité, puisque Doutzen Kroes succède à Claudia Schiffer comme égérie en cette toute fin d'année, et d'autre part, sur l'extension de son offre. La croissance de la chaussure, qui devrait représenter 10 % des ventes totales l'an prochain, mais aussi le lancement du "it-bag" de la marque, le Teddy, en novembre dernier, ou encore de sa première licence lunettes, sont autant de nouveaux relais de croissance. 

Et quid du test sur l'homme opéré par Ba&sh cette année ? "Les retours de cette capsule test ont été bons, le positionnement nous paraît pertinent, estime Pierre-Arnaud Grenade. L'enjeu désormais, c'est de construire un business dédié. L'expérience est bonne, mais il nous faut structurer cette démarche, alors que nous menons beaucoup de projets à la fois, tempère-t-il. Nous voulons bel et bien poursuivre cette démarche, mais sa structuration devrait plutôt intervenir en 2021". Ce qui ne signifie pas qu'une seconde capsule, ponctuelle, ne voit pas le jour entre-temps. 

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