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11 mars 2010
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Saic Velcorex-Concord (Groupe BKC): Jean Maushart prend le relais

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11 mars 2010

Jean Maushart, directeur général adjoint de la Saic Velcorex-Concord (Groupe Bernard Krief Consulting), est aux commandes suite au départ du président délégué Claude de Pau, qui confie son désarroi face aux mauvaises volontés des politiques et des actionnaires.

Jean Maushart devait reprendre les mandats de Claude de Pau en début d’année. Un passage de témoin repoussé suite à la mise en redressement judiciaire de l’entreprise. "Je suis aujourd'hui en contact avec Louis Petiet (président de Bernard Krief Consulting, actionnaire majoritaire de la société, ndlr) qui m’a donné plusieurs indications à suivre" explique le directeur général adjoint. "Je lui ai fait part des possibilités pour notre plan de continuation. Il lui reviendra de trancher. Quoiqu’il arrive, les prochains jours seront cruciaux".

L'ex-président délégué de la Saic, Claude de Pau, avait été recruté il y a deux ans par BKC pour redresser l’un des derniers cotonniers européens. Pris à parti par les employés le 24 février dernier, l’homme décide il y a quelques jours de se retirer. Il ne cache pas aujourd’hui son amertume face à une situation bloquée de toutes parts. "Cela fait des mois que je m’esquinte pour l’entreprise, face à des politiques qui se renvoient la balle et à des actionnaires qui font partiellement leur travail".

L’ex-président délégué épingle la communauté de communes de Saint-Amarin, qui s’était engagée en 2008 à racheter une partie des terrains et bâtiments. "Deux ans plus tard, la société attend toujours en payant neuf hectares inutiles et en chauffant 40 000 m² de locaux vides". Une situation restée inchangée malgré l’intérêt de certains politiques, dont la sénatrice UMP Catherine Troendlé. "Elle n’a pas tout compris", déplore l’ex-président. Elle a cru que la somme nous était simplement due par un client mauvais payeur".

L’intersyndical CFTC, CFDT et CFE-CGC a de son côté publiquement réclamé à BKC le million d’euros promis en janvier. Un montant qui n’aurait toujours pas été versé selon leurs représentants. Seule certitude pour tous les partis en présence: le destin des 133 employés de l’entreprise repose entre les mains de Louis Petiet. A l’approche du 30 mars, date de fin de la période d’observation accordée par la justice, les doutes se font de plus en plus pressant quant à la continuité de l’activité.

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